Ici, c’était la « un », notre rue principale. En descendant vers le lac Barbel, la cafétéria, l’aréna, le club de curling, les magasins, les banques, les garages, l’hôtel de ville, l’hôtel, l’hôpital, le Manoir Cartier, puis l’aéroport… Là-haut, les écoles, les églises et les montagnes…
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Gagnon était une jolie petite ville minière de 4000 habitants conçue et aménagée par la société minière Québec Cartier pour y loger les travailleurs de la mine du lac Jeannine, puis de celle de Fire Lake. Ici ont vécu, de 1959 à 1985, de nombreuses personnes venues de toutes les régions du Québec et d’ailleurs pour s’y installer et se faire une nouvelle vie en pays neuf. Un jour, l’activité minière cessa, la ville fut fermée et les maisons et infrastructures démolies et recouvertes de terre. Et la communauté de Gagnon fut dispersée. Aujourd’hui, la ville de Gagnon n’existe plus. Mais ce qui n’a pas été détruit, ce sont les liens qui unissaient les habitants les uns aux autres, et la voix d’un peuple ayant pris racine dans le Nord québécois.
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Vous qui passez par là, fermez les yeux et imaginez nos belles maisons nichées dans ces collines devant vous. Peut-être y verrez-vous mon école, mes amis, nos cabanes dans les bois, nos rues si vivantes, les lieux de notre enfance auxquels nous n’avons plus accès. Écoutez et revenez vite me dire que tout cela a vraiment existé.
ENTENDEZ-VOUS BATTRE LE CŒUR DE NOTRE COMMUNAUTÉ?
